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Mahomet (en arabe محمّد - Muḥammad), Muḥammad ou Mohammed, est un chef religieux, politique et militaire arabe de la tribu de Quraych. Fondateur de l'islam, il en est considéré comme le prophète majeur. Selon la tradition islamique, il serait né à La Mecque vers 570, le 12 du mois de Rabî`a al Awal (c'est-à-dire le 20 août), et mort à Médine en 632.
Les musulmans le considèrent comme le dernier des prophètes du monothéisme, au sens où il termine et scelle le cycle de la révélation monothéique abrahamique. Ses biographies rapportent qu'il récitait à ses premiers compagnons (sahabas) les versets du Coran qu'il présentait comme la parole même de Dieu (Allah en arabe), transmise à lui par l'archange Gabriel. Le Coran aurait été compilé après la mort de Mahomet, à partir de transcriptions sur des supports divers, par ses disciples. Par ailleurs, ses actions et ses paroles forment la sunna qui est la seconde source à la base du droit musulman.
La fondation de l'islam, l'importance de la culture islamique transmis par les différentes confessions musulmanes, l'impact de son message et les interprétations auxquelles il a donné lieu ont influencé différentes cultures et civilisations au cours de l'histoire, faisant de Mahomet un personnage historique de premier plan.
Origines
Mahomet nait, suivant la tradition, vers 570 à La Mecque, une petite ville la région du Hedjaz au milieu de la partie occidentale de la Péninsule arabique, non loin de la mer Rouge. D'une manière générale, l'Arabie traverse à cette époque une période désastreuse et se trouve en grande partie dévastée et ruinée, en proie à une certaine anarchieDéveloppée autour de ses puits et sous l'impulsion de la puissante tribu de Quraysh qui impose des périodes de trêve et assure la sécurité des marchands, La Mecque - ou Makka- , devient une des villes les plus actives de la Péninsule, contrôlant notamment la route commerciale entre le Yémen et le Proche-Orient. Son activité principale s'organise autour du commerce caravanier et des services - finance, entrepôts, bureaux, ... - nécessaires à son développement. A la veille de l'islam, La Mecque est néanmoins un centre économique modeste au regard des grandes cités caravanières comme Palmyre et Pétra, ses ressources apparaissent limitées et on y souffre régulièrement de la faim Mais c'est également un important centre sanctuaire et cultuel polythéiste qui abrite la Kaaba et accueille des pèlerinages donnant lieu à de grands rassemblements, notamment au cours des trêves, coïncidant avec la tenue d'importantes foires
Années mecquoises
Mahomet voit le jour au sein du clan Hashîm, une branche au statut élevé de la puissante tribu des Quraysh mais qui a perdu de son influence au sein de la ville dont le commerce caravanier renaissant est dominé par le clan Umayya. Mahomet connaît une enfance pénible marquée par la pauvreté. Son père meurt avant sa naissance et sa mère alors qu'il n'a que six ans. Il est alors recueilli par son grand-père 'Abd al-Muttalib puis, à la mort de ce dernier, par son oncle Abû Tâlib - le père de 'Alî - qui dirige désormais le clan Hashîm.Arrivé à l'âge adulte, dépourvu de fortune, il embrasse la carrière commerciale en accompagnant les caravanes notamment en Syrie où la tradition veut qu'un moine reconnaisse sur lui le signe de la vocation prophétique
. Il entre au service d'une riche veuve du nom de Khadîja qui lui confie ses affaires et qui l'épouse bientôt, mettant Mahomet à l’abri des soucis matériels et lui conférant une certaine reconnaissance sociale à La Mecque. De cette union, il a plusieurs enfants dont seules survivent quatre filles, Zeynab, Umm Kulthûm, Fâtima et Ruqayya.
Les années suivantes de sa vie sont peu documentées et l'on ignore précisément les influences extérieures qui ont pu s'exercer sur lui durant cette période. C'est quand il a une quarantaine d'année, vers 610, que s’opère le changement déterminant dans son destin : à cette époque, il a pris l'habitude de se retirer dans les grottes des environs de La Mecque, à l'instar de ce que font les hunafâ, des ascètes de tendance monothéiste ; il y vit alors une expérience spirituelle forte qui lui fait entendre une voix, plus tard assimilée à celle l'ange Gabriel. Celle-ci lui enjoint de « réciter » la parole de Dieu mais Mahomet craint d'avoir perdu la raison et ne s'ouvre de son expérience qu'auprès de son épouse - qui l'engage à accomplir son destin prophétique - puis auprès d'un petit cercle comprenant son cousin 'Alî et son affranchi et fils adoptif Zayd.
Après quelques années d'hésitation, Mahomet entreprend de rendre publiques ses révélations mais, si sa prédication gagne à sa cause quelques adeptes essentiellement issus des clans de statut inférieur sensibles aux réformes prônées, elle lui aliène les familles influentes de l'aristocratie mecquoise et une partie de la population qui voit d'un mauvais œil le monothéisme prêché par Mahomet ainsi que ses attaques contre les divinités traditionnelles. En effet, celles-ci risquent de saper la prospérité économique de la cité, liée aux foires et aux pèlerinages, tandis que le rejet des cultes ancestraux risque de fragiliser le statut social des grandes familles. Certains des nouveaux disciples dépourvus de parentèle capable de les défendre sont alors l'objet de persécutions et sont contraints de s'exiler en Abyssinie vers 615, où les accueille le Négus chrétien. Mahomet est l'objet de vexations mais bénéficie de la protection de son oncle Abû Talîb ; cependant ce dernier meurt en 619 et est remplacé à la tête du clan par un autre de ses oncles, Abû Lahab, qui lui est hostile.
Avec la mort de sa première épouse à la même époque, Mahomet a perdu tous ses appuis et est contraint de chercher des soutiens hors d'une ville qui le rejette, non sans avoir converti quelques notables comme Abû Bakr et 'Umar. Mahomet cherche vainement à toucher la population de la ville voisine de Tâ'if avant de trouver un accord avec la ville plus septentrionale de Yathrib où, en 621, les habitants lui demandent de trancher un conflit entre les deux tribus principales. Le succès de cette médiation gagne à sa cause une partie des habitants de la ville qui reconnaissent son autorité, renoncent aux idoles et lui promettent lors d'une rencontre à Aqaba de l'accueillir et de le protéger. L'année suivante marque la « migration » - hijra ou « hégire » - des partisans mécquois de Mahomet qui, au nombre d'une septantaine, abandonnent alors progressivement La Mecque pour Yathrib. Mahomet et Abû Bakr sont les derniers à partir, le 24 septembre 622, date que retient plus tard 'Umar pour marquer le début du calendrier musulman.
Période médinoise
Yathrib est également appelée Madînat al-nabî - la « ville du Prophète » - ou Médine. Là, Mahomet se mue en chef unificateur d'un État théocratique monothéiste qui dépasse les divisions tribales traditionnelles, commençant par former une communauté unique entre les Muhâjirûn - les « Émigrants » mécquois - et les Ansâr - les Auxiliaires [du Prophète] convertis de Médine. Cette communauté supra-tribale réunie sous l'autorité de Mahomet se concrétise à travers un ensemble de documents, connu sous le nom de « Constitution de Médine » par les historiens modernes, qui précise les droits et devoirs des différents groupes. Cette nouvelle communauté de nature religieuse - l’Umma - est ouverte à chacun par la conversion, indépendamment de son origine tribale ou ethnique.Si Mahomet semble avoir voulu gagner la reconnaissance, voire l'adhésion des tribus juives de Yathrib par l'adoption ou l'adaptation de certaines de leurs pratiques - jeûne, prière de midi, institution de l'Achoura, à l'imitation du Yom Kippour, ... -, les réticences de ces dernières poussent le prophète à prendre ses distances avec le judaïsme. La rupture se marque, selon la tradition, vers 623, à la suite d'une vision du prophète qui invite les fidèles à ne plus prier vers Jérusalem mais désormais tournés vers La Mecque, marquant l'« arabisation » de l'islam. Le sanctuaire mecquois dont la fondation est attribuée à Ibrahim devient le centre spirituel de la nouvelle religion tandis que le Coran s'affirme comme la seule révélation authentique, le judaïsme et le christianisme n’ayant su conserver l'intégrité des Écritures.
Rapidement après son arrivée à Médine, Mahomet se transforme en chef de guerre et, pour subvenir aux besoins de ceux qui l'ont suivi, organise des expéditions contre les caravanes mécquoises, malgré les réticences de ses disciples tant Muhâjirûn qu'Ansâr. Mais le succès de al-Nakhla en 624 dissipe leurs inquiétudes et permet aux musulmans de remporter la même année une bataille à Badr, assurant à Mahomet un prestige croissant qui lui permet de s'allier à des tribus de bédouins et de poursuivre ses raids. Mais les musulmans essuient également un sérieux revers, en 625 à Uhud, aux portes de Médine, où Mahomet est blessé et il s'en faut de peu que les Mécquois, renforcés par des Bédouins, ne s'emparent de Médine l'année suivante. La ville ne doit son salut qu'à un fossé creusé pour défendre une partie non protégée de la cité, ouvrage qui donne son nom à l'épisode.
Ceux qui ne s'accordent pas avec les projet de Mahomet se retrouvent écartés et l'opposition interne à Médine, qui inquiète Mahomet, est matée : deux tribus juives sont chassées de la ville en 624 puis 625 et la troisième est décimée en 627. L'opposition des munâfiqun - « hypocrites » -, les convertis qui marquent une certaine distance critique avec Mahomet, est elle aussi momentanément jugulée. Ce dernier peut se alors consacrer à la préparation de son retour à La Mecque.
Dernières années
Diverses expéditions vers le nord permettent aux troupes musulmanes de contrôler les réseaux commerciaux entre le Hijâz et la Syrie au détriment des mécquois et apportent à Mohamed une renommée qui amène plusieurs tribus arabes à le reconnaître comme prophète et comme chef puis à se convertir. En 628, il se rend vers La Mecque à la tête d'une troupe de musulmans pour y accomplir une 'umra - un pèlerinage mineur - auquel s'opposent les habitants ; mais des négociations débouchent sur un accord pour une trêve de dix ans entre les belligérants ainsi que sur l'autorisation pour Mahomet d'accomplir la 'umra l'année suivante. Cette islamisation du rite païen garantit la perpétuation des pèlerinages et leurs retombées économiques à La Mecque, levant les préventions des élites mécquoises des Quraysh, dont plusieurs notables - comme Khâlid ibn al-Walîd ou ‘Amr ibn al-‘As - se rallient à Mahomet.Des négociations secrètes avec les représentants omeyyades et hachémites permettent à Mahomet de s'emparer de la ville sans coup férir en janvier 630. La plupart des habitants se convertissent à l'islam et la Kaaba, débarrassée de ses idoles, conserve sa place éminente dans la culture arabe en voie d'islamisation.
La victoire des musulmans contre la confédération tribale des Hawâzin alliés à la ville Ta'if - qui se soumet peu après - assied définitivement la renommée militaire de Mahomet : des émissaires venus de toute la péninsule se pressent pour faire allégeance et se rallier à la puissante organisation de Mahomet, versant leur tribut en gage de soumission à celui qu'ils reconnaissent comme prophète. Ce dernier, établi à Médine, poursuit l'élaboration de son réseau d'influence : plusieurs expéditions assurent la domination au nord de la Péninsule, la diplomatie suffisant souvent à répandre l'islam. Mahomet, qui domine alors une bonne partie de l'Arabie, semble s'engager dans des relations diplomatiques avec les souverains des empires voisins de l'Arabie mais également dans des entreprises à visées expansionnistes, ainsi que parait en attester une expédition avortée contre la Syrie byzantine. Cependant, la raison de cette expedition était le meurtre d'un émissaire du Prophète par les Ghassanides.
En 632, Mahomet accomplit son seul grand pèlerinage à La Mecque dont il détermine les rites qui devront être suivis par tout musulman qui en a les moyens une fois dans sa vie. Ce « Pèlerinage de l'Adieu » (Hadjetou el Wadâ) constitue l'apogée de sa prédication : il tombe malade quelques mois plus tard et meurt emporté par une forte fièvre le 8 juin 632, non sans avoir, selon certaines sources, reçu une ultime révélation dix jours plus tôt mais sans laisser aucune instruction concernant sa succession. Il est enterré à Médine dans sa maison-mosquée qui devient un lieu de pèlerinage où sont enterrés ses deux successeurs Abû Bakr et 'Umar.
Postérité
Au départ de la péninsule arabique et en moins d'un siècle, l'action politique de Mahomet conjuguée à la mission prophétique dont il s'est senti investi va affecter une grande partie du monde connu, de l'Atlantique aux confins de l'Asie, et modifier durablement les équilibres religieux, culturels et politiques de l'humanité.Tradition et foi musulmanes
Mahomet est considéré par les musulmans comme le dernier des prophètes et des messagers dans le sens où il termine et scelle le cycle de révélation des religions abrahamiques. C'est donc à lui, dans la croyance islamique, de restaurer la loi ainsi que la foi incorruptible du monothéisme d'origine tel qu'il fut apporté par Dieu à Adam, Noé, Abraham, Moïse et Jésus, ainsi que tous les autres prophètes venus avant lui.Les révélations (ou Ayat, lit. « signes de Dieu »), sont progressivement « descendues » sur Mahomet jusqu'à sa mort sous forme de versets qui seront compilés en un seul livre : le Coran, considéré par les musulmans comme la « Parole de Dieu » autour de laquelle la religion est fondée. Outre le Coran, la vie de Mahomet (Sira) et les traditions (Sunna) nourrissent également la foi musulmane. La vie et les actes du prophète ont été commentés et critiquées au cours des siècles aussi bien par ses partisans que par ses opposants.
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